Yoan Blanc’s weblog

Another lost swiss guy

November 2008

Vikings were agile

Yoan BlancSat 15 November 2008, , ,


Viking laws postcard

Today, I was looking for postcards and in the middle of very awesome ones of Norway found one titled: “Viking Laws” describing 4 basic set of rules:

  1. Be brave and aggressive: be direct, grab all opportunities, be versatile and agile, attack one target at a time, don’t plan everything in detail, use top quality weapons.
  2. Be prepared: keep weapons in good conditions, keep in shape, find good battle comrades, agree on important points, choose one chief.
  3. Be a good merchant find out what the market needs, don’t promise what you can’t keep, don’t demand overpayment, arrange things so that you can return.
  4. Keep the camp in order: keep things tidy and organized, arrange enjoyable activities which strengthen the group, make sure everybody does useful work, consult all members of the group for advice.

My experience so far with agility as a team organization was using Scrum back at Y!. My opinion about it is (mostly) positive:

  • I enjoyed: having an overview of the whole team’s work, pick up and estimate my task, failing at them or not and learning from that each time, the openness of the system. Having someone (the Scrum master) taking over all the problems requiring communication with the outside (specifications, documentation, mockups, ...).
  • I disliked: the daily stand-up phone call because the team was a distributed one, it’s hard to be really into it at the phone; having somehow few forecast of what will come in the next sprints, maybe the fact that refactoring was very hard didn’t help here.

There are some of the important points from the Agile Manifesto that I can find in the laws from the Vikings (veridict or not, this can be a pure fake made by Natur Kultur)

From the 12 principles that you may know here is a list of the item that can be similar (or close)
Agile Manifesto Viking Laws
Our highest priority is to satisfy the customer […] Be a good merchant
Welcome changing requirements […] Be versatile and agile
Build projects around motivated individuals. […] Find good battle comrades
[…] Give them the environment and support they need, [...] Use top quality weapons
The most efficient and effective method of conveying information to and within a development team is face-to-face conversation. Be direct
Agile processes promote sustainable development. The sponsors, developers, and users should be able to maintain a constant pace indefinitely. Arrange things so that you can return
Simplicity — [...] ­— is essential. Attack one target at a time
The best architectures, requirements, and designs emerge from self-organizing teams. Don’t plan everything in details

Or course this means nothing, how can I compare a society, warriors organization with a team organization? The Vikings Laws go beyond the simple act of war, or battle imho. The Viking society has to be sustainable. Like a team has to live through all the projects.

By the way, this recalls me the video from BBC horizon: Nice Guys Finish First.

I like those laws because the final goal is a win-win situation within your peers and with who you’re doing business with. And like the agile manifesto principles, no one tells you what to do precisely like steps.

And this has nothing to do with that but Vikings discovered and tried to settle on the American continent way before Christophe Colomb (XIe vs XVe), and declined when the Christianism became popular (source: Wikipedia article about Scandinavian History).

Étant tombé aujourd’hui sur une carte postale décrivant les lois Vikings (retranscrites dans la version anglaise), j’ai vu en elle des points similaires avec le manifeste agile et spécialement les 12 principes élaborés.

Loin de l’image du Viking barbare et violent tel Thor des comics américains Marvel (les vikings n’avaient pas de cornes à leur casque), ces lois montrent une organisation de respect et de collaboration au sein du groupe, une collaboration avec les alliés (via le marchandage) et un environnement où la qualité et la versatilité sont chéries.

Mon expérience à l’échelle d’une équipe de l’agilité a été une pratique de Scrum. Car il n’y a pas un Scrum, comme il n’y a pas une tarte aux pommes mais chacun est libre de changer le fond de tarte, la forme du moule et de savoir s’il aime la soupoudrer de la cannelle moulue avant de servir.

J’en ai retiré du positif, essentiellement du positif. Choisir les tâches sur lesquels on va travailler dans les semaines qui viennent et estimer soi-même le temps qu’on va y passer est simplement royal. Ne pas être blâmer par quelqu’un (autre que soi-même) si le temps explose est la cerise sur le gâteau. Mais d’estimation en estimation, on apprend à mieux se connaître, à mieux appréhender les rouages et zones d’ombre d’une opération simple en apparence.

Une équipe va découvrir sa vélocité, des nombres à la réalité que reste-t-il. Comme on ne peut pas être totalement attentif pendant les 45 minutes (ou l’heure trente) d’un cours, on ne peut pas être productif 8h15 (7h ou 7h30 suivant votre pays) par jour.

Je lève les yeux aux ciels devant chaque outil de reporting d’heures que je vois. Généralement ils servent à la facturation uniquement, donc on remplit ses heures pour avoir un bon compte, mais les chiffres sont parfois bidouillés, ou s’ils sont à 75% vrais, les 25% de faux rendent le tout inutilisable comme métrique permettant de prédire quoi que ce soit. Le pire que j’ai vu c’est l’obligation (sinon on se fait taper sur les doigts) de remplir le nombre d’heures en rapport avec celles planifiées. Simple non sens, puisqu’à chaque tricherie personne n’a l’occasion d’apprendre de ses erreurs et donc de pouvoir faire mieux l’itération suivante ou lors du projet suivant.

Estimer ses heures, puis les reporter fait du sens. Ne pas espérer le 100% du temps passé au bureau comme étant du temps réellement consacré à un projet spécifique fait à mon avis également du sens. Google n’a-t-il pas construit bon nombre de ses produits lors des 20% de temps personnel alloué ? (Je n’y suis pas allé pour savoir comment ça se passe, donc à prendre avec des pincettes) Et le flicage horaire ne me rend pas heureux, et à mon avis je ne dois pas être le seul. Ça va avec accomplir une tâche qui ne fasse pas de sens. Loi viking « Soyez sûr que chacun fait quelque chose d’utile » (“Keep sure everybody does useful work”).

Le lean managment répond peut-être plus à mon avis d’opiniâtre personne sur toutes ces tâches qui ne servent à personne : « mange tes épinards ! »

Autre point positif, une vision d’ensemble de son équipe est présente, les comportements comme « mais qu’est-ce qu’il glande lui » ou « cool j’ai fini mes tâches, tchô les mecs » disparaissent car on va savoir ce que font les autres et comme le résultat final appartient à l’équipe et pas à l’individu, dès qu’on en a terminé, filer un coup de patte semble naturel. L’esprit « on tire tous à la même corde » doit remplacer « on se tire joyeusement dans les pattes ». Et terminé le « qu’est-ce que je peux faire maintenant », puisque tout est publié (off-line ou on-line), partagé et donc connu.

Les points que j’ai moins aimé dans cette expérience ont été le déroulement des daily stand-ups (le rapide meeting quotidien) car il avait lieu par téléphone essentiellement dû à l’organisation de l’équipe, partagée entre 5 villes et 2 fuseaux horaires. Pas forcément simple de gérer des relations de management par messagerie instantanée et de suivi par téléphone uniquement.

Autre point, est le sentiment qu’un sprint est une boite tellement indépendante des suivantes qui vont la suivre qu’il n’est apparemment pas nécessaire d’en connaître l’essence. Mainte fois des choix faits précédemment s’avéraient mauvais car c’était à ce moment là que ce que nous connaissions, alors que la suite logique était déjà pensée. Il manquait the big picture ou une vision générale de la direction. Enfin vous me direz que la direction n’était pas le point fort s’il fallait prendre exemple sur les gens tout en haut de la pyramide. Même si, retroactivement, le seul qu’on puisse réellement blâmer est l’outil qui n’offre pas les moyens de faire du refactoring aisément. Un choix technique valable pour le présent et uniquement le présent est des les lignes de Getting Real et fondamentalement vrai, à mon avis.

Jadis ont vécu les Vikings, qui étaient si ce n’est pas agile, victorieux (avant d’essayer le Christianism) et leurs lois devraient inspirer d’autres types de conquérants d’aujourd’hui.

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